Communes concernées : Allonnes, Avoine, Beaufort-en-Anjou, Blaison-Saint-Sulpice, Blou, Bourgueil, Brain-sur-Allonnes, Bréhémont, Brissac-Loire-Aubance, Candes-Saint-Martin, Chouzé-sur-Loire, Coteaux-sur-Loire, Gennes-Val de Loire, Huismes, La Chapelle-sur-Loire, La Ménitré, Loire-Authion, Longué-Jumelles, Mazé-Milon, Montsoreau, Neuillé, Parnay, Restigné, Rigny-Ussé, Saint-Clément-des-Levées, Saint-Nicolas-de-Bourgueil, Saint-Philibert-du-Peuple, Saumur, Savigny-en-Véron, Souzay-Champigny, Turquant, Varennes-sur-Loire, Villebernier, Vivy
Dans le Val de Loire en Anjou, la dissymétrie entre les rives de la Loire est nette. Son ampleur lui confère une échelle impressionnante. La présence de boisements et de haies bocagères qui cloisonnent encore ponctuellement la plaine de l’Authion, ajoute à cette dissymétrie. Sur l’étroite rive gauche se dressent les coteaux de tuffeau, souvent abrupts et percés de cavités troglodytiques, patrimoine typique de la région.
En rive droite, la levée urbanisée sépare la Loire de la grande plaine cultivée et horizontale du Val d’Authion. Le secteur, autrefois bocager et très fertile, a aujourd’hui une forte vocation semencière, horticole et maraîchère. Ces multiples cultures créent un patchwork de couleurs vives au sein d’un paysage largement ouvert.
De part et d’autre de la Loire, le bâti en tuffeau et ardoises confère au fleuve un caractère pittoresque. Sa ripisylve, ses prairies alluviales et ses bancs de sables lui donnent une image « naturelle » pourtant façonnée par l’Homme. En fond visuel, les coteaux boisés constituent des éléments de repères majeurs dans le paysage.
Réservoirs de biodiversité prioritaires
Vallée de la Loire amont
Le fleuve est un couloir de migration majeur, d’importance internationale. C’est une étape privilégiée pour les oiseaux qui viennent s’y nourrir ou séjourner. Les grèves sableuses, qui se découvrent au printemps et à l’été, sont le lieu de reproduction d’espèces migratrices telles que le Goéland leucophée, la Mouette mélanocéphale ou la Mouette rieuse. Les Sternes pierregarin et naine trouvent ici un habitat privilégié. Le département de Maine-et-Loire accueille plus de 25% des couples nicheurs de Sternes du bassin Loire – Allier…
Aire de protection de biotope
De Montsoreau à Saumur et entre le Thoureil et La Daguenière, une aire de protection est en vigueur, visant à protéger l’habitat des oiseaux nicheurs de Loire. Du 1er avril au 15 août, l’accès, le débarquement, le stationnement, le bivouac, le camping, les feux et la divagation d’animaux domestiques, sur les bancs de sable non accessibles à pied sec, sont interdits.
Plan d’eau des Monteaux
Cette ancienne carrière de sable présente des habitats diversifiés permettant d’accueillir nombre d’espèces, près de 200 recensées. Les sables dénudés liés à l’exploitation favorisent l’observation d’une flore rare et patrimoniale telle que l’Ornithope penné ou le Jonc pygmée…
Habitats emblématiques
La région Pays de la Loire constitue une zone d’importance européenne, voire internationale, pour la conservation des Chauves-souris. Avec des centaines de kilomètres de galeries souterraines, autrefois liées à l’extraction de la pierre, le Val d’Anjou attire plusieurs milliers d’individus en hibernation.
La région de Saumur, qui combine à la fois de larges zones boisées et une importante densité de cavités troglodytiques, est très propice à l’installation des Chiroptères. Elle offre des territoires de chasse, des niches pour les espèces arboricoles et de nombreux sites d’hibernation souterrains.
Dans le Val d’Authion, quelques petites zones humides et prairies parcourues d’un maillage de haies souvent adossées aux fossés sont implantées dans un réseau bocager bien préservé. Il comprend par exemple, les marais de Brain-sur-l’Authion et d’Andard, répartis de chaque côté de la rivière. Ces derniers fonctionnent via un maillage dense, imbriquant haies-mares-fossés-prairies-arbres isolés. Les parcelles les plus humides sont utilisées pour l’élevage et accueillent encore de belles populations de Fritillaire pintade.
Le reste du site est très favorable aux Amphibiens, comme le Triton crêté ou la Rainette arboricole, et à l’avifaune bocagère avec notamment la Bouscarle de Cetti et le Tarier pâtre. La grande roselière d’Andard offre une diversité d’habitats pour l’avifaune, avec des effectifs importants de Bruant des roseaux. La Rosalie des Alpes est également présente dans les vieux Frênes.
Les cultures spécialisées sont très présentes dans le Val d’Authion, en rive droite et participent à la renommée agricole de la région. Cette mosaïque de cultures jouxte le bocage autrefois très présent. Les haies et bosquets participent au maintien de certaines espèces, dont les insectes saproxylophages comme le Grand capricorne, le Lucane cerf-volant ou le Pique-prune, pourtant de plus en plus rares.
Espèces liées
Menaces sur le milieu
- Existence et essor de nombreuses activités récréatives et touristiques sur la Loire : risques importants de dérangement, voire de destruction (piétinement des nichées). Les sternes et autres oiseaux nicheurs de Loire très sensibles au dérangement pendant la période de nidification
- Modification du régime des crues et des étiages de Loire, probablement amplifiée à l’avenir par le changement climatique : incertitudes croissantes sur le maintien des conditions favorables à la présence des Sternes
- Modification des berges et des digues, assèchement et modification des zones humides
- Mise en culture des prairies et/ou plantations sylvicoles (notamment populiculture) abandon des systèmes d’élevage extensif herbagé
- Suppression des haies, arbres têtards et bosquets