La Mouette mélanocéphale apprécie nos latitudes pour se reproduire. Entre avril-mai, elle s’installe sur les îles et grèves sableuses de la Loire, au sein des colonies de Mouettes rieuses. Certains étangs avec îlots, artificiels ou non, offrent aussi un support de nidification recherché. Elle installe son nid à même le sol, ce qui la rend particulièrement vulnérable. La femelle pond 2 à 3 œufs clairs, parsemés de points ou de taches noires ou grises, se confondant avec le décor.
En cette période de reproduction, la Mouette mélanocéphale arbore une tête noire, le contour de l’œil blanc et un bec rouge. Les insectes représentent la majeure partie de son régime alimentaire. Mais elle se régale aussi de poissons et de mollusques.
Tendances d’évolution
Après une très forte augmentation de la population d’origine, celle-ci a fortement chuté entre 1975 et 1985, passant de 340 000 à 60 000 couples.
Sa population européenne (hors Russie) est caractérisée par une relative stabilité. L’Ukraine accueille 90 % des nicheurs. En France, la population a rapidement augmenté. Sur les bassins de la Loire et de ses principaux affluents, les effectifs croissent rapidement dans les années 90. On observe actuellement un ralentissement de l’expansion.
Menaces
Disparition/dégradation des sites de nidification : colonisation ligneuse excessive des grèves et îlots
Dérangements humains : promenades sur les îles ou à proximité, canoë-kayak…
Crues tardives de la Loire qui peuvent détruire les colonies
