Communes concernées : Anché, Avon-les-Roches, Beaumont-en-Véron, Brizay, Candes-Saint-Martin, Chinon, Cinais, Couziers, Cravant-les-Coteaux, Crissay-sur-Manse, Crouzilles, La Roche-Clermault, Ligré, L’Île-Bouchard, Marcilly-sur-Vienne, Neuil, Panzoult, Parçay-sur-Vienne, Ports-sur-Vienne, Rilly-sur-Vienne, Rivière, Saint-Epain, Saint-Germain-sur-Vienne, Savigny-en-Véron, Sazilly, Seuilly, Tavant, Theneuil, Thizay, Trogues

La Vallée de la Vienne est bordée au nord par les coteaux du Ruchard et à l’ouest, par le dense bocage du Véron qui referme le paysage.

Au sud, la rivière est guidée par des coteaux en partie boisés. Viticulture, grandes cultures et élevage se côtoient au sein de ce territoire.

À l’est, les paysages sont largement ouverts et la vallée, peu encaissée, offre de nombreux vallons ensoleillés majoritairement cultivés. Entre l’Île-Bouchard et Chinon, le vignoble AOC rythme les ondulations du terrain et met en scène les somptueuses propriétés viticoles.

La ville de Chinon, surplombée par sa majestueuse forteresse, constitue un point d’intérêt majeur. La vallée se resserre jusqu’à la confluence avec la Loire. Les abords de la Vienne sont soulignés par une ripisylve dense composée de Frênes et Saules non taillés et de peupleraies.

Bateau cabanée
Aigrette garzette dans la brume à Saint-Germain-sur-Vienne©N. Van Ingen
Aigrette garzette dans la brume à Saint-Germain-sur-Vienne©N. Van Ingen
Canards colverts dans la brume

Réservoir de biodiversité prioritaire

Le Marais de Taligny

Le marais de Taligny constitue une vaste zone humide, située à environ 10 km de Chinon. Il présente les caractéristiques d’un bas-marais alcalin avec la présence d’habitats et d’espèces patrimoniales comme la Samole de Valérand, le Râle d’eau et l’Agrion de Mercure…

Habitats emblématiques

 

Forêt et boisements

Les milieux boisés sont essentiellement présents à l’est notamment sur les communes de Trogues et Crouzilles. La grande taille de cette forêt crée des habitats favorables à une grande diversité d’espèces.

Plus en aval sur la rive droite, de petites parcelles sont plantées entre Anché et Candes-Saint-Martin. Les lisières forestières jouent le rôle d’habitat de transition entre un milieu ouvert (culture, prairie) et un milieu fermé (forêt). Peu avant la confluence, une concentration de peupleraies est à signaler au centre de la vallée. La connexion avec le maillage du bocage favorise les échanges et crée des habitats potentiels pour les espèces.

La Vienne

La Vienne constitue le cours d’eau le plus marquant de la vallée. Quelques petits cours d’eau sont présents autour de Crissay-sur-Manse, accompagnés de prairies et de boisements comme la Veude et le Négron.

La ripisylve règne sur les rives du cours d’eau. Des essences variées comme l’Aulne glutineux, les saules, le Frêne commun mais aussi le Peuplier noir s’y épanouissent.

À l’interface entre le milieu aquatique et le milieu terrestre, la ripisylve constitue un habitat spécialement riche en biodiversité. Elle fixe les berges, améliore la qualité de l’eau et est un habitat pour des espèces animales : Castor d’Europe, rapaces, cigognes… Le Brochet trouve encore en Val de Vienne des zones favorables pour frayer et de nombreux poissons migrateurs y transitent ou s’y reproduisent comme le Saumon atlantique, la Lamproie marine, la Lamproie fluviatile, l’Anguille européenne…. La Grande mulette, mollusque très menacé et protégé au niveau national, y est encore présente ponctuellement.

De vieux arbres têtards accueillent nombre d’insectes saproxyliques. Plusieurs centaines d’espèces de Coléoptères y sont recensées.

Pelouses sèches

Les coteaux de la Vienne accueillent quelques beaux ensembles de pelouses sèches, localisés sur les communes de Rilly-sur-Vienne et Marcilly-sur-Vienne. Ce milieu naturel, de plus en plus rare, se compose de plantes rases qui laissent par endroit la roche affleurante. De nombreuses Orchidées dont la Céphalanthère à feuilles étroites, l’Épipactis de Müller, l’Ophrys araignée, l’Ophrys litigieux, l’Ophrys mouche, l’Orchis des Pyrénées, l’Orchis singe, le Limodore avorté et l’Orchis brulé sont présents.

Concernant la faune, ces pelouses sont l’habitat privilégié de nombreux Lépidoptères patrimoniaux, voire protégés, tels que l’Azuré du serpolet, le Petit Sylvain et la Mélitée des centaurées.

Menaces sur le milieu

  • Drainage et aménagement hydraulique du marais de Taligny conduisant à un assèchement
  • Populiculture
  • Pollution des eaux
  • Introduction d’espèces exotiques envahissantes
  • Abandon des pratiques de création et d’entretien des arbres têtards
  • Coupe et arrachage des haies
  • Chalarose (maladie fongique provoquant le dépérissement des Frênes)
  • Régression de l’élevage et des systèmes herbagers avec disparition des prairies humides
  • Dépôt d’ordures et de gravats.
  • Modifications des productions agricoles