Communes concernées : Avon-les-Roches, Beaumont-en-Véron, Cheillé, Chinon, Cravant-les-Coteaux, Crissay-sur-Manse, Huismes, Neuil, Panzoult, Rigny-Ussé, Rivarennes, Saché, Saint-Benoît-la-Forêt, Villaines-les-Rochers

Entre Azay-le-Rideau, Chinon et l’Île-Bouchard, la vaste forêt de Chinon associée à des landes éparses compose les paysages.

Constituée essentiellement de Chênes, Hêtres, Noisetiers et Pins sylvestres, la forêt est traversée par de nombreux chemins ruraux qui permettent l’accès à cet espace intime et majestueux. La palette chromatique varie au gré des saisons : les troncs créent des jeux d’ombre et de lumière sur la végétation sous-jacente tandis que les conifères orangers contrastent avec les feuillus.

La partie sud accueille des landes, humides ou non, reliquats de défrichages du Moyen Âge. Çà et là, le boisement est ponctué de petites mares et de fossés qui diversifient le milieu.

Les ambiances changent au contact des clairières ouvertes et vallonnées, animées par des villages à l’habitat diffus et par quelques vergers.

Forêt de Chinon en automne©N. Van Ingen
Forêt en automne. Chênes rouges Forêt de Chinon en automne©N. Van Ingen
Forêt de Chinon en automne©N. Van Ingen
Forêt de Chinon en automne©N. Van Ingen
Allée forestière du Forêt de Chinon©N. Van Ingen
Allée forestière du Forêt de Chinon©N. Van Ingen
Allée forestière du Carroi Cossard, Forêt de Chinon©N. Van Ingen
Allée forestière du Carroi Cossard, Forêt de Chinon©N. Van Ingen
Allée forestière du Forêt de Chinon©N. Van Ingen
Allée forestière du Forêt de Chinon©N. Van Ingen
Forêt mixte de feuillus (chênes) et de conifères (pins sylvestres)©N. Van Ingen
Forêt mixte de feuillus (chênes) et de conifères (pins sylvestres)©N. Van Ingen

Réservoir de biodiversité prioritaire

Les Puys du chinonais

Les Puys du Chinonais se composent de petites buttes calcaires, éloignées les unes des autres de quelques kilomètres. Elles sont le résultat combiné de mouvements géologiques et de l’action érosive des eaux de la Loire et de la Vienne. Plus de la moitié du site est constitué de pelouses sèches, ponctuées de forêts thermophiles, zones rocheuses, landes et faciès embroussaillés. Il s’agit du plus bel ensemble de pelouses naturelles de la région.

Habitats emblématiques

Landes

Depuis le 15e siècle, la forêt de Chinon a connu plusieurs défrichements créant des landes. Ces dernières représentent un vaste ensemble de végétation spécifique, reconnu à l’échelle européenne pour sa valeur écologique.

À la suite de la baisse du pâturage qui a permis l’entretien d’espaces de prairies, une végétation d’arbres et d’arbustes a pu se développer sur le sol siliceux et humide.

L’entité du Ruchard est constituée de deux camps militaires. L’ancien camp regroupe un ensemble de milieux en mosaïque, pour la plupart ouverts : landes, prairies et pelouses, zones humides, bosquets. Le nouveau camp est caractérisé par un milieu forestier.

Cet ensemble diversifié offre des habitats d’intérêt communautaire : eaux oligotrophes peu minéralisées des plaines sablonneuses atlantiques à végétation amphibie, végétation annuelle des rives exondées, landes humides atlantiques tempérées à Bruyère cilié et Bruyère des marais, landes humides atlantiques septentrionales à landes sèches et mésophiles collinéennes, prairies à Molinie sur calcaire et argile.

La faune s’illustre par la présence de la Fauvette pitchou, du Busard cendré, du Circaète Jean-le-Blanc, du Bouvreuil pivoine et du Crapaud calamite.

Forêts

Les boisements de Hêtres et de Chênes, véritable patrimoine arboré, font de la forêt de Chinon un espace remarquable. La richesse du milieu est également due à un réseau de mares tourbeuses qui abritent une flore spécifique à fort intérêt écologique. S’y épanouissent des Rosolis, de la Pilulaire ou de la Gentiane pneumonanthe.

Les forêts domaniales concentrent en majorité les feuillus. Les plantations de conifères (Pin maritime et Pin sylvestre notamment) sont essentiellement privées et exploitées pour le bois d’œuvre et la pâte à papier.

Les espèces faunistiques les plus emblématiques sont : la Rainette verte et la Grenouille agile. Plusieurs oiseaux nicheurs remarquables se plaisent sur le site, telles que le Pic cendré et le Circaète Jean-le-Blanc. Quelques fonds de vallon très pentus permettent le développement de biotopes originaux et fragiles d’intérêt communautaire.

Clairières

La présence d’un sol calcaire a permis le développement de cultures et d’élevages qui forment des clairières. Celles-ci constituent des îlots de milieux agricoles ouverts au sein d’un massif forestier et sont un lieu privilégié pour la reproduction de certaines espèces.

Aujourd’hui, sont principalement présents des vignes, des vergers, des prairies, des grandes cultures et une urbanisation dispersée.

La Pomardière

Au cœur de la forêt de Chinon, l’Espace naturel sensible de la Pomardière forme un petit vallon frais et humide, surplombé de châtaigniers, de hêtres et de majestueux chênes. La prairie ouverte, située en lisière, accueille écureuils, chevreuils et autres grands animaux de la forêt…

Menaces sur le milieu

  • Régression de la lande : 15% de surface en moins depuis 1991. Une partie des Landes du Ruchard est, depuis la fin du 19e siècle, le terrain d’entraînement de l’Armée de Terre. Peu perturbés par ces activités, les milieux naturels s’expriment pleinement (l’accès y est interdit)
  • Développement urbain (augmentation de l’emprise sur la zone agricole et mitage) : menace pour la cohérence et le fonctionnement écologique des clairières
  • Risque de comblement des mardelles à moyen terme
  • Absence de gestion conservatoire : évolution boisée des secteurs tourbeux, lente mais certaine
  • Disparition des prairies humides au profit de boisements (naturels ou plantés)
  • Fermetures d’entrées de cavités troglodytiques et dérangements préjudiciables aux Chiroptères
  • Développement par endroit de plantations monospécifiques
  • Fréquentation touristique