Communes concernées : Anché, Antogny-le-Tillac, Assay, Braslou, Braye-sous-Faye, Brizay, Champigny-sur-Veude, Chaveignes, Chezelles, Cinais, Courcoué, Couziers, Faye-la-Vineuse, Jaulnay, La Roche-Clermault, La Tour-Saint-Gelin, Lémeré, Lerné, Ligré, Luzé, Marçay, Marcilly-sur-Vienne, Marigny-Marmande,
Parçay-sur-Vienne, Ports-sur-Vienne, Pussigny, Razines, Richelieu, Rilly-sur-Vienne, Rivière, Saint-Germain-sur-Vienne, Sazilly, Seuilly, Tavant, Theneuil, Thizay, Verneuil-le-Château
Le Richelais offre un paysage de larges collines aux pentes douces et ondulées, dynamisées par des jeux de couleurs et de lumière. Territoire charnière entre la Touraine et le Poitou, il commence à l’est de la Forêt de Fontevraud, est limité au nord par la Vallée de la Vienne et s’ouvre au sud vers les plaines du Loudunais. Autant d’influences observables dans l’architecture et l’occupation du sol.
Dans les fonds de vallées, peupleraies en bord de cours d’eau, élevages et grandes cultures céréalières, ponctuées d’arbres isolés, s’alternent. Quelques boisements de feuillus, implantés en haut des collines, referment localement le paysage.
Dans ce territoire éminemment rural s’égrène un habitat dispersé de fermes à cours carrées et de villages perchés où se marient les couleurs chaudes de la pierre calcaire et de la tuile. La ville de Richelieu, avec sa trame orthogonale, se démarque largement.
Réservoirs de biodiversité prioritaires
Coteau de la Rebufière
Le coteau de la Rebufière à Rilly-sur-Vienne, résulte de l’érosion du plateau par un affluent de la Vienne. Ce petit Espace naturel sensible présente un ensemble remarquable de pelouses sèches. Le fort ensoleillement et le sol calcaire sont particulièrement favorables à l’installation d’une faune et d’une flore méridionales : Cigales, Mantes religieuses, Criquets de barbarie…
Étang d’Assay
L’étang d’Assay est composé d’un plan d’eau principal de 30 ha et d’une trentaine de petits bassins. Ce vaste ensemble piscicole est entouré par des prairies humides, des cariçaies, des roselières et par quelques boisements mixtes. La taille du plan d’eau et sa tranquillité permettent l’observation d’une avifaune riche et diversifiée.
L’étang d’Assay est ainsi le principal site de reproduction du Fuligule milouin en Touraine. Il abrite une héronnière en période de reproduction (Héron cendré, Aigrette garzette) et un dortoir important d’Ardéidés en hiver (Grande aigrette, Héron garde-bœufs…). Il est aussi une halte migratoire pour de nombreuses espèces, Anatidés et Limicoles en particulier.
Les anciens bassins de pisciculture favorisent pleinement les libellules, dont une quarantaine d’espèces sont connues actuellement sur le site comme l’Agrion de Mercure.
Habitats emblématiques
Le massif de Marigny-Marmande est implanté sur des terres ingrates où se mélange feuillus et conifères, taillis et futaies. Les îlots boisés, en haut des reliefs, gagnent peu à peu du terrain sur les terres agricoles.
Découpées par des chemins forestiers et des coupe-feux, enrésinées en partie, les landes du massif de Marigny-Marmande abritent une faune et flore particulières, comme les Ajoncs et les Bruyères. Elles rythment le boisement et donnent à la forêt une ambiance singulière. Autour de Braslou, les boisements clairs et thermophiles abritent de nombreuses plantes des pelouses sèches et messicoles : Alysson à calice persistant, Alysson des montagnes, Armérie faux-plantain, Séséli des montagnes et Réglisse sauvage.
Des peuplements intra forestiers d’Orchidées sont aussi présents, dont certains particulièrement remarquables, notamment l’Orchis pyramidal, la Néottie nid d’oiseau et le Limodore à feuilles avortées.
Les cours d’eau sont soulignés par une végétation haute et dense : la ripisylve. Celle-ci forme un cordon composé de Saules blancs et cendrés taillés en têtards, de résidus de haies bocagères et de linéaires de Peupliers. Les cours d’eau, avec leurs crues saisonnières, inondent les prairies et créent des marais ponctuels. Les rives boisées favorisent l’épuration de l’eau et la fixation des berges. Les vallées de la Veude et du Mâble abritent une faune et une flore caractéristiques, issues d’une géologie et d’un microclimat particuliers.
Historiquement terre de polyculture, le Richelais est aujourd’hui un espace majoritairement céréalier. Ponctuées de noyers, les grandes cultures sont bordées d’un réseau routier important. Les vergers, l’élevage bovin et ovin, les prairies calcaires et les parcelles viticoles résiduelles s’associent parfois aux céréales, selon le relief.
En limite de parcelles, les fossés, les bandes enherbées ou les haies peuvent être très riches en orchidées. Ces milieux sont très favorables aux espèces auxiliaires des cultures (pollinisateurs ou petits mammifères).
Espèces liées
Menaces sur le milieu
- Ouvrages hydrauliques (comme les seuils), la canalisation des cours d’eau (le Mâble, la Veude et la Bourouse)
- Drainage des fonds de vallons : qualité écologique des rivières diminuée
- Dérangement de l’avifaune
- Enrésinement des peuplements boisés
- Dépôts d’ordures
- Risques de comblement de mares forestières
- Dérangement des sites d’hibernation des Chiroptères
- Disparition de l’arbre isolé et de la haie au profit des grandes cultures