Communes concernées : Azay-le-Rideau, Bréhémont, Cheillé, Lignières-de-Touraine, Pont-de-Ruan, Rivarennes, Saché
Situé à l’est du Parc, entre le Cher et la Vienne, l’Indre est l’un des nombreux affluents de la Loire. Les terrains bordant son lit, riches des alluvions déposées au fil des crues, étaient autrefois très convoités. Aujourd’hui, les surfaces en prairie accusent un fort recul au profit de la plantation de Peupliers ou de la mise en culture.
La vallée est blottie entre deux coteaux boisés offrant des paysages fermés et verdoyants, presque impénétrables. Le coteau de la rive droite est animé par des manoirs implantés au cœur de parcs ou d’une végétation dense, tandis qu’en rive gauche, des villages à flancs de coteau s’étalent en chapelet.
En fond de vallée, l’Indre décrit des trajectoires sinueuses et se sépare en de nombreux bras.
Habitats emblématiques
Les rives de l’Indre sont bordées par une végétation exubérante nommée « ripisylve ». Par la diversité des végétaux qui le compose (Aulnes, Frênes à feuille étroite, Saules…), ce boisement linéaire, laissé à la libre évolution, participe à l’épuration de l’eau et à la fixation des berges. Il accueille une biodiversité riche et foisonnante : Milan noir, Bihoreau gris, Faucon hobereau, Busards Saint-Martin et cendré, Chouette chevêche… Le Castor d’Europe et la Loutre s’hébergent sur l’Indre et ses affluents.
Les prairies de l’Indre ne représentent aujourd’hui plus que 6% de la surface de la vallée. Les prairies de fauche, se caractérisent par de grandes surfaces en herbe très ouvertes et présentent des potentiels écologiques très intéressants. Elles concentrent des espèces végétales patrimoniales comme la Fritillaire pintade.
L’importance de la Vallée de l’Indre et surtout de ses prairies humides est reconnue à l’échelle européenne. Certaines constituent d’ailleurs un enjeu important sur le plan ornithologique, abritant la dernière population nicheuse de Râle des genêts de la région Centre-Val de Loire.
Elles sont aussi une halte migratoire pour certaines espèces comme la Cigogne blanche, la Grue cendrée et une zone d’alimentation d’importance pour le Héron garde-bœufs, les Mouettes rieuses et mélanocéphales ou encore la Cigogne noire et le Busard cendré.
Les bois et forêts représentent 20 % de ce territoire. Autrefois plus répandus, ils ont été défrichés au profit de parcelles agricoles qui s’intercalent dans le paysage. Les arbres isolés tels que le Saule blanc, le Peuplier d’Italie ou encore les Chênes constituent un héritage de ces anciens boisements.
Dans la Vallée de l’Indre, la peupleraie est l’élément boisé le plus présent. Ces parcelles forment des massifs de taille considérable et ont souvent été plantées sur des prairies. Elles participent à la fermeture des paysages et peuvent entraîner des conséquences importantes sur la diversité écologique, suivant leurs tailles et leur gestion.
Bois Chétif
L’Espace naturel sensible de Bois Chétif est situé à la confluence de l’Indre et de la Loire. Côté Indre, le site est bordé par l’un des derniers bocages de Touraine. Les prairies pâturées sont délimitées par des haies et des bosquets. En bords de Loire, Bois Chétif est occupé par une forêt alluviale, peuplée de frênes, de Peupliers noirs et de chênes…
Espèces liées
Menaces sur le milieu
- Pressions et risques (potentiels ou avérés)
- Abandon des pratiques de création et d’entretien des arbres têtards.
- Coupe et arrachage des haies d’arbres têtards.
- Chalarose (maladie fongique provoquant le dépérissement des Frênes).
- Régression de l’élevage et des systèmes herbagers avec disparition des prairies humides.
- Cultures céréalières et plantations de ligneux sur les prairies