Disparue

En provenance du Sud-Est de l’Afrique, le Râle des Genêts s’installe sur les bords de la Vienne d’avril à septembre. Cet oiseau très exigeant loge dans les prairies humides pâturées ou fauchées tardivement. Les femelles confectionnent leur nid directement sur le sol, bien camouflé dans l’herbe.

Au sol, le Râle des genêts ressemble à une perdrix élancée. Ses ailes roussâtres, son manteau et sa nuque rayés de noir sont ses principaux signes distinctifs. Il est beaucoup plus facile de l’entendre que de le voir. Au crépuscule, son cri de parade est un raclement répétitif : « krex, krex ».

Bien que grand migrateur, le râle des genêts a un vol maladroit et il se déplace essentiellement en se faufilant entre les herbes grâce à ses pattes musclées.

Tendances d’évolution

En Europe (hors Russie), les effectifs sont estimés entre 300 000 à 500 000 mâles chanteurs. La population a été marquée par un fort déclin entre les années 1970 et 1990. Les effectifs actuels sont nettement en dessous de ces niveaux, mais la situation est contrastée : chute des effectifs dans plusieurs pays de l’Europe de l’Ouest (Irlande, France, Luxembourg, Italie…) et augmentation en Europe centrale et dans les États baltes.

En France, les principaux bastions de nidification sont localisés dans les basses vallées angevines, le val de Saône, le val de Loire et le val de Vienne, les vallées alluviales du nord-est de la France, le val de Charente et la Normandie. Plusieurs enquêtes nationales indiquent une baisse constante des effectifs, de plus de 50%,  surtout depuis une dizaine d’années.

Symbole de nos prairies inondables, le Râle des genêts n’est plus observé sur le territoire du Parc depuis 2021.

 

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mâles chanteurs en 2011-2012

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mâles chanteurs en 2016-2017

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mâles chanteurs depuis 2020-2021

En Basses Vallées de la Vienne et de l’Indre, le site Natura 2000 s’étend sur un secteur composé notamment de prairies pâturées ou fauchées. Cet espace accueille de nombreux oiseaux aujourd’hui menacés. Ce territoire agricole peut compter sur l’implication des agriculteurs, des associations et des collectivités. Au côté du Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine, ils mènent des actions en faveur de la biodiversité. Ce documentaire vous propose de les découvrir, au travers de témoignages et d’images issus du terrain.

Menaces

  • Prédation
  • Prélèvements par capture (en migration, cas de l’Egypte)
  • Mortalités par collision avec des éléments fixes ou des automobiles
  • Destruction de l’habitat de nidification : causes essentielles du déclin des populations. Cette destruction est directe (mise en culture, plantation de peupliers…) ou indirecte (perturbation de l’habitat par drainage…)
  • Fertilisation des prairies et modification du couvert végétal
  • Modernisation du matériel agricole (fauches plus rapides)
  • Déprise de l’élevage voire un abandon des prairies
  • Dérangement des oiseaux