Communes concernées : Avoine, Beaumont-en-Véron, Candes-Saint-Martin, Chinon, Huismes, Saint-Germain-sur-Vienne, Savigny-en-Véron
La confluence de la Loire et de la Vienne est l’un des paysages les plus emblématiques du Parc. L’omniprésence de l’eau est une marque d’identité forte. La diversité écologique et paysagère atteste de la formidable richesse de cet espace.
En bords de Vienne, le bocage du Véron, avec son réseau de doubles haies de Frênes et de Saules taillés en têtard, structure l’espace.
Plus loin, les paysages s’ouvrent sur le vignoble du Chinonais, ponctué de boisements de feuillus. En charnière de ces deux structures paysagères contrastées, un habitat traditionnel organisé en bourg, hameaux et cours fermées s’est implanté.
Réservoirs de biodiversité prioritaires
Les Puys du chinonais
Les Puys du Chinonais se composent de petites buttes calcaires, éloignées les unes des autres de quelques kilomètres. Elles sont le résultat combiné de mouvements géologiques et de l’action érosive des eaux de la Loire et de la Vienne. Plus de la moitié du site est constitué de pelouses sèches, ponctuées de forêts thermophiles, zones rocheuses, landes et faciès embroussaillés. Il s’agit du plus bel ensemble de pelouses naturelles de la région.
Les Hauts de Bertignolles
Le site constitue un ensemble unique et exceptionnel formé de dunes continentales du lit majeur de la Loire. L’hiver et au printemps, il est en contact direct avec les crues du fleuve tandis qu’en été, le site est fortement aride. La présence de pelouses de sables xériques et de pelouses sèches en fait un site d’intérêt botanique majeur. Des espèces remarquables telles que l’Armoise champêtre, l’Orobanche pourpre, le Corynéphore cendré et des lichens tapissant le sable, s’y épanouissent. Ce site est également riche d’espèces ligériennes devenues fort rares comme la Laîche de Loire, le Lupin à feuilles étroites, le Pied d’oiseau compressé et l’Étoile d’eau.
D’un point de vue faunistique, les insectes et les oiseaux migrateurs ou hivernants comme le Bruant des roseaux y sont recensés en nombre.
Le bocage du Véron
Héritage de la longue histoire des activités agricoles, le bocage du Véron est un paysage symbolique des vallées de la Loire et de la Vienne, reconnu à l’échelle européenne pour sa valeur écologique. Il se singularise par un réseau de fossés, bordés pour un double rideau de haies, principalement des Frênes, taillés en têtards. Avec ses terres régulièrement inondées, le bocage est devenu le conservatoire d’une faune et d’une flore typiques des milieux humides.
Habitats emblématiques
La Vienne constitue le cours d’eau le plus marquant de la vallée. La ripisylve est la végétation riveraine d’un cours d’eau. Des essences variées comme l’Aulne glutineux, les Saules, le Frêne commun mais aussi le Peuplier noir s’y développent. À l’interface entre le milieu aquatique et le milieu terrestre, la ripisylve constitue un habitat spécialement riche en biodiversité. Elle fixe les berges, améliore la qualité de l’eau et est représente un lieu de vie propice pour des espèces animales comme le Castor d’Europe.
Les boisements du bec de Vienne occupent environ 13,5% de sa surface. Ils sont constitués de feuillus et boisements mixtes autour de la commune d’Avoine, de plantations de peupliers dans le bocage du Véron et de la forêt alluviale de Loire. La plupart des massifs comprend des clairières, occupées par des prairies.
Espèces liées
Menaces sur le milieu
- Contexte économique : impact sur la profession agricole avec une incidence directe sur l’évolution des paysages
- Régression de l’élevage : disparition des prairies et du maillage de haies