Un oiseau essentiel, en danger

Chaque printemps, le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine accueille un rapace revenu d’Afrique pour sa nidification : le Busard cendré.

La disparition progressive des zones humides, des marais et des landes a obligé le Busard cendré à s’adapter. Longtemps habitué de ces habitats, il niche désormais dans les cultures céréalières (blé, orge…) où il se nourrit de mulots, campagnols et sauterelles. Son régime alimentaire en fait un remarquable auxiliaire des cultures et un allié des agriculteurs.

Il y établit son nid, à même le sol, au milieu des champs, d’avril à août.  Le sud-saumurois accueille entre 40 et 60 couples. Aux alentours de Richelieu, 10 à 20 couples sont recensés chaque année.  La nichée de ce rapace se trouve souvent menacée par la moisson des cultures, de plus en plus précoces. À cette période, les poussins, souvent trop jeunes pour voler, sont happés par les moissonneuses.

Jeunes busards au nid©T. Printemps
DCIM100MEDIADJI_0274.JPG

Agir pour sa protection

Depuis 1992, un programme de sauvegarde de l’espèce est engagé sur le territoire du Parc par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO). Cette opération bénéfice d’un financement du Parc depuis 2006.

Pour tenter de préserver cette espèce emblématique, le Parc et la LPO assurent différents inventaires, actions de protection et d’information :

Après un repérage des couples par les bénévoles de la LPO, l’agriculteur est contacté et prévenu de la présence du Busard cendré sur ses terres. Diverses mesures sont ensuite envisagées conjointement :

  • pointage GPS de la nichée
  • pose d’un grillage autour du nid
  • déplacement des nids en dernier recours

À peine 1m² de blé est nécessaire pour protéger une nichée !

Sans ces actions, le Busard cendré aurait probablement disparu du territoire.

73

couples suivis chaque année

103

jeunes à l’envol tous les ans

37

cages posées / nids protégés

45

agriculteurs partenaires

Plaquette Busard cendré pdf[741 Ko]