Natura 2000, un vaste réseau européen
L’objectif de Natura 2000 est de créer un maillage de sites désignés pour protéger nombre d’habitats et d’espèces représentatifs de la biodiversité européenne. Ce maillage doit permettre la préservation des espèces par leur libre circulation permettant de conserver un brassage génétique nécessaire à leur survie.
En France, les sites Natura 2000 ne sont pas des zones sanctuaires où l’Homme et ses activités seraient bannis. Il s’agit au contraire de permettre la préservation de la biodiversité tout en intégrant les exigences économiques, sociales et culturelles des territoires concernés, et en favorisant le développement durable.
Depuis sa création, le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine a toujours eu la volonté de préserver son patrimoine naturel. C’est un acteur privilégié pour la mise en œuvre de ce programme européen.
Le site et ses espèces
Le Complexe du Changeon et de la Roumer s’étend sur plus de 4500 ha dans l’ouest de l’Indre-et-Loire entre le Val de Loire au Sud et le bassin de Savigné au Nord. Il est composé de :
- zones humides (prairies, roselières, ripisylves) et peupleraies le long des trois rivières du Changeon, de la Roumer et du Breuil ;
- landes à bruyères sur les plateaux ;
- étangs et boisements typiques des paysages de la Gâtine tourangelle.
La présence d’espèces aquatiques vulnérables comme l’Ecrevisse à pattes blanches ou la Lamproie de Planer témoigne d’une eau à la qualité encore préservée. Les prairies humides et les bords de cours d’eau accueillent des espèces rares et menacées comme l’Azuré de la sanguisorbe (papillon au bord de l’extinction en région Centre), le Cuivré des marais ou l’Aconit napel. Quelques marais tourbeux subsistent dans certains secteurs et abritent la Samole de Valérand ou le Rossolis à feuilles rondes. En gagnant les plateaux, la présence de plans d’eau et de landes à bruyères contribuent au développement d’une faune et une flore riches en espèces patrimoniales (Flûteau nageant, Bruyère ciliée, Gentiane des marais, Azuré des mouillères…).
Les activités sur le site sont diverses : agriculture basée sur l’élevage bovin, sylviculture (peupliers en fond de vallée, résineux sur les plateaux), chasse et pisciculture. La disparition des milieux ouverts, l’assèchement des zones humides ou encore la dégradation ou diminution de l’eau constituent les principales menaces pesant sur la biodiversité du site.
espèces d’intérêt communautaire
habitats d’intérêt communautaire
communes concernées
Agir
Désigné en 2004 au titre de la Directive Habitats, son animation est assurée par le Parc depuis 2010. Afin de préserver les habitats et les espèces remarquables du site, des mesures contractuelles et actions sont proposées aux propriétaires et usagers. En voici quelques exemples :
- Restauration de prairie après exploitation de peupleraie
- Ouverture de milieux embroussaillés
- Restauration et entretien de marais
- Gestion extensive des prairies
- Fauche adaptée à la biologie des papillons patrimoniaux…